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Le conseil de sécurité appelé à assumer ses responsabilités

La Tunisie a réitéré ce mardi lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York consacrée à "la situation au Moyen-Orient, y compris la cause palestinienne", son engagement à poursuivre son soutien constant et de principe à la juste cause palestinienne et aux droits inaliénables, indivisibles et imprescriptible du peuple palestinien, rapporte le ministère des affaires étrangères.

Dans un discours prononcé par le représentant permanent adjoint de la Tunisie auprès de l'Organisation des Nations Unies, Tarek Al-Adab, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, elle a souligné la nécessité de se conformer aux résolutions de la légitimité internationale et de respecter les références fondamentales pour parvenir à une paix juste, globale et durable qui mette fin à l'occupation et permet la restauration des droits légitimes du peuple palestinien, en premier lieu le droit à l'autodétermination et la création de son Etat indépendant avec Al Qods-Est comme capitale.

Elle a également souligné la nécessité pour le Conseil de sécurité de l'ONU d'assumer sa responsabilité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et le règlement des différends, et d'œuvrer à faire avancer le processus de paix sur la base d'un mandat internationalement convenu afin de garantir au peuple palestinien frère de restaurer ses droits légitimes et de mettre fin aux tensions et d'assurer la sécurité et la paix pour tous les peuples de la région.

Le Représentant permanent adjoint de la Tunisie a souligné qu'au cours des derniers jours, la Tunisie et l'Indonésie, en étroite coordination avec la partie palestinienne, ont engagé des consultations avec les membres du Conseil de sécurité, les Etats arabes et islamiques et les groupes régionaux et politiques, en particulier le Groupe des pays non alignés, sur un projet de résolution mettant un accent particulier sur la nécessité de parvenir à une paix juste, globale et durable sur la base des résolutions de la légitimité internationale, y compris la résolution 2334 de 2016 du Conseil de sécurité et les références de la Conférence de paix de Madrid et de l'Initiative de paix arabe, et la fin de l'occupation israélienne de toutes les terres occupées en 1967, y compris Al Qods-Est, pour consacrer la solution à deux Etats.
 

Al-Adab a affirmé que la session du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient intervient à un moment délicat de l'histoire du conflit arabo-israélien, caractérisé par l'escalade des tensions dans la région, l'arrêt du processus de paix, et les tentatives successives de s'écarter des résolutions de la légitimité internationale et des références fondamentales pour le règlement.

Il a également souligné que les autorités d'occupation israéliennes continuent de désavouer les résolutions de la légitimité internationale et de consacrer une politique de facto en élargissant leurs activités de colonisation en Cisjordanie et à Al Qods-Est et en menaçant d'annexer des parties du territoire palestinien, en violation grave du droit international, en plus de poursuivre le blocus imposé à Gaza et les différentes formes d'agression et de punition collective contre le peuple palestinien.

A cet égard, la Tunisie a appelé la communauté internationale à assumer sa responsabilité en accélérant la prise des mesures nécessaires pour mettre fin à ces politiques qui compromettent gravement les chances de parvenir à la paix et augmentent le niveau de tension et d'instabilité dans la région du Moyen-Orient. Elle affirmé que le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans la région dépends de la fin de l'occupation israélienne de toutes les terres arabes et à amener Israël à se soumettre à la volonté de paix et à l'obliger à appliquer les résolutions onusiennes.

La réunion de mardi intervient quelques jours après l'annonce par la présidence du limogeage du représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies, Moncef Bâati, après avoir présenté un projet de résolution sur le plan de paix du président américain Donald Trump proposé le 28 janvier, dit "accord du siècle".

Selon une source de la présidence cette décision est motivée par la présentation par l'ambassadeur de ce projet "sans consulter le ministère des Affaires étrangères ni le groupe arabe et les pays qui soutiennent la cause palestinienne".

L'examen du projet de résolution qui devait être présenté au Conseil de sécurité mardi par la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil, a été reporté à une date ultérieure afin d'approfondir les consultations à ce sujet et de garantir les meilleures chances de l'adopter, a appris l'agence TAP lundi soir de même source.

 

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